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Traduction : www.EnsembleTuricum.ch

 

Livre d'or

William J. Zick, Webmestre
wzick@ameritech.net

 

 

 

 

Letters of the Late Ignatius Sancho, an African
Ignatius Sancho
Vincent Carreta, Rédacteur
Penguin Books (1998)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Microsoft Encarta Africana Encyclopedia

 

 

Accueil -> Compositeurs -> Sancho, Ignatius

English

 
Ignatius Sancho  (1729-1780)

De l'Esclave africain au Compositeur et l'auteur

Il a été soutenu sur un bateau transportant des esclaves


 


Table des Matières

  1 Naissance
  2 Enfance
  3 Evasion
  4 Mariage
  5 Propriétaire
  6 Electeur
  7 Lettres
  8 Ses Contemporains
  9 Compositeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ignatius Sancho: An African Man of Letters
Reyahn King et al.
National Portrait Gallery of the U.K. (1997)

1 Naissance
Ignatius Sancho est né en 1729 près de la Guinée sur un bateau britannique qui emmenait des esclaves de l'Afrique occidentale aux Antilles espagnoles.  Ses parents n'ont pas survécu longtemps après sa naissance.

Ignatius Sancho : An African Man of Letters (Un homme de lettres Africain) est une biographie écrite par Reyahn King, Sukhdev Sandhu, James Walvin et Jane Girdham.  elle a été publiée en 1997 par la « National Portrait Gallery of Great Britain »

2 Enfance
Extrait du Chapitre 3 de la biographie de Sancho Ignatius Sancho: « The man and his times » l'homme et son èpoque. Walvin écrit :
Sancho était encore jeune enfant lorsqu'il fût emmené en Grande-Bretagne où il fût employé au service de 3 sœurs à Greenwich.  A cette époque, il était d'usage d'avoir des domestiques de couleur, asservi ou libres.  On recontrait très fréquemment des serviteurs noirs dans la haute société, dans les grandes maisons bourgeoises et dans les endroits à la mode fréquentés par la riche société
londonienne.  Ce fait est confirmé dans de nombreuses chroniques du 18ème siècle.  Les serviteurs de couleur étaient formés à leurs tâches domestiques par leurs propriétaires.  On les habillait soit d'une façon très élégante ou au contraire dans des accoutrements bizarres, dans le deux cas, le but était d'impressionner les hôtes et les amis.  Ignatius Sancho était l'un d'eux.


3 Evasion
Dans sa première place, Ignatius Sancho a été traité avec rudess mais ses talents et son application attirèrent l'attention d'un voisin, le Duc de Montagu. Walvin ajoute :
Le Duc de Montagu s'est très vite rendu compte du potentiel d'Ignatius Sancho et il lui offre des livres qu'Ignatius se met à étudier avec frénésie.  Mais il apprécie la compagnie des femmes et ses 3 propriétaires lui font part de leur désapprobation horrifiée. A l'âge des 20 ans il fuit la maison et se réfugie chez le Duc de Montagu qui lui offre un emploi d'intendant.

Il s'instruit, lit avec voracité, écrit de la prose, de la poésie et de la musique.  Il devient un spectateur assidu du théâtre.  Il apprécie l'acteur David Garrick (1717-1779) et il devient un personnage inévitable dans la société à la mode de Londres.  Il est l'ami de plusieurs acteurs, peintres et, chose intéressante, de l'écrivain Laurence Sterne (1713-1768).


4 Mariage
En 1758, Ignatius Sancho épouse Anne Osborne, une Antillaise de descendance africaine, ils eurent 6 enfants.

Le portrait de la couverture de la biographie d'Ignatius Sancho a été réalisé en 1768 par le renommé peintre britannique Thomas Gainsborough (1727-1788).

Walvin indique que c'est à cette période qu'Ignatius Sancho est reconnu comme un homme de lettres :
Fin 1760, le serviteur de couleur Ignatius Sancho devient une homme de raffinement.  Il entretient des échanges épistolaires avec plusieurs éminents amis de Grande Bretagne.


5 Propriétaire d'une épicerie
En 1773, un petit héritage du Duc de Montagu permet à Ignatius Sancho de quitter le service domestique et d'acheter un petite épicerie à Londres.  A cette époque il y avait environ 20'000 magasins de ce type dans la ville de Londres.  On y vendait du sucre, du thé et du tabac.  Walvin relève l'ironie de la situation pour Ignatius Sancho qui vendait des produits dont la production est liée a l'esclavage :
Il arrivait qu'Ignatius Sancho quitte son comptoir pour prendre le thé avec ses clients riches ou célèbres, pendant que sa femme travaillait dans le fond, cassant les pains de sucres pour les conditionner en petits sachets plus pratiques pour l'usage de tous les jours. Le sucre dont la fabrication est étroitement liée à l'esclavagisme, conditionné et vendu par des commerçants de couleur à Londres représente la réalité et le symbole de la Grande-Bretagne par rapport à l'esclavagisme.


6 Electeur
Le magasin d'Ignatius Sancho bien que petit, a pourtant reçu une quantité régulière d'affaires de clients qui venaient autant pour acheter des marchandises que pour obtenir les conseils de son propriétaire. Walvin relate :
Le politicien Charles James Fox (1749-1806) était l'un des éminents visiteurs du magasin.  Nous savons qu'Ignatius Sancho a voté pour Charles J. Fox à l'élection de 1780 alors que le droit de vote lui avait été concédé en tant que propriétaire d'un commerce à Westminster.  Il n'est pas étonnant que Ignatius Sancho ait voté pour Charles J. Fox, par contre il est remarquable qu'un homme de couleur donne sa voix aux élections d'un pays où l'esclavagisme est fermement établi.

7 Lettres
Ignatius Sancho est le connu pour ses échanges épistolaires avec d'innombrables personnalités dont l'écrivain Laurence Sterne, auteur de célèbre roman « Tristam Shandy », Walvin affirme :
Vers l'âge de quarante ans, Ignatius Sancho écrit beaucoup de lettres.  Il avait un passé d'écrivain, mais son réputation s'est faite par les lettres qu'il a écrit vers 1770.
                                   ...
La réputation d'écrivain d'Ignatius Sancho a été acquise lors de la publication en 1775 des lettres écrites à Laurence Sterne. C'est en 1766 que la correspondance commence alors qu'Ignatius Sancho complimente l'écrivain pour « Tristam Shandy » dans une lettre où sont mélangées louanges et sentimentalité excessive.

Ignatius Sancho exprime sa reconnaissance envers l'écrivain Laurence Sterne pour ses critiques envers l'esclavagisme, et il l'exhorte de continuer à défendre les innombrables esclaves africains employés par les colonies britanniques dans des conditions pitoyables.

Il dépeint également la situation difficile des membres de la communauté africaine en Grande-Bretagne.  Dans d'autres lettres envoyées à travers le pays, le thème de la condamnation morale de l'esclavagisme est très présent.   

Sancho est mort à Londres 14 décembre 1780. En 1782, ces lettres furent publiées en un recueil qui obtint un large succès.  Ce livre est entré dans l'Encyclopédie d'Africaine.

8 Ses contemporains
Le 4éme chapitre de la biographie, écrite par Jane Girdham, et est intitulé « Les musiciens de couleur en Angleterre : Ignatius Sancho et ses contemporains ». L'auteur mentionne quelques autres éminents musiciens de l'époque d'Ignatius Sancho, comme le violoniste britannique George Augustus Polgreen Bridgetower (vers 1780-1860) ainsi que Joseph Boulogne, le Chevalier de Saint-George (1745-1799) né aux Antilles Françaises, dans une plantation. Un espace leur est réservé dans notre site.

9 Compositeur est interprète
Jane Girdham relève que les lettres d'Ignatius Sancho sont beaucoup plus connues que ces activités de musicien :
Ignatius Sancho a été l'un des rares Africains d'Angleterre du 18éme siècle a avoir pu accéder à la classe bourgeoise. Ses talents d'écrivain, de musicien amateur et de compositeur amateur lui ont valu la reconnaissance dans divers domaines artistiques, malheureusement uniquement les quatre volumes de musique publiés nous fournissent des informations sur ses activités musicales.  Selon son biographe, M. Jekyl, il ne subsiste aucune copie de sa « théorie de la
musique » qui a été publié et dédié à la Princesse Royale (Edwards et Rewt, 1994, p.24) Ce qu'il nous reste de la musique d'Ignatius Sancho consiste en une série de chansons et trois séries de danses, toutes publiées approximativement sur une période de douze ans, entre 1767 et 1779 et totalisent 62 compositions courtes (Wright, 1981, pages 3-62)
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La musique survivant de Sancho consiste en une série des chansons et trois séries des danses, tout publié par-dessus une période d'approximativement douze années entre 1767 et 1779, et totaliser 62 compositions courtes (Wright, 1981, pages 3-62). 

En raisson de son statut d'amateur, Ignatius Sancho a lui-même pris en charge les frais d'édition de sa musique. Jane Girdham apprécie particulierement les chansons.  Elle explique qu'elle sont écrites dans le style « galant » selon la mode de son époque, sur des textes de Shakespeare, Anacreon et l'ami d'Ignatius, David Garrick qui fût l'acteur le plus célèbre de son temps et le propiétaire du Théâtre Royal Drury Lane.  Jane Girdham termine son chapitre sur cette observation:
Bien qu'Ignatius Sancho n'ait jamais oublié que sa culture était une culture d'adoption, ses compositions musicales sont la meilleures preuves d'une assimilation totale à son milieu.
 


Droit d'auteur

Cette page a été mise à jour le 01/01/16