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Biographie de Saint-Georges

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Livre d'or

William J. Zick, Webmestre, wzick@ameritech.net

 

 

 

 

 

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Quatuors à cordes de Saint-Georges

Enregistrements Choisis
 

 


Table des Matières

  1 Arion 55425
  2 Koch 3 6411 2H1 
  3 Integral A&A007
  4 Integral 221.125/1
  5 AFKA Records 557
  6 Avenira 276011
  7 Assai 222622
  8 Integral 221.148

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Audio échantillons: Disques 3, 4, 5, 6 et 8

(1) Arion 55425 (1998)
N° 1 en ut majeur ; N° 2 en mi bémol majeur ; N° 3 en sol mineur ; N° 4 en do mineur ; N° 5 en sol mineur ; N° 6 en ré majeur ; Quatuor à cordes Jean-Noel Molard ; Arion 55425 (1998). Dans les explications figurant sur les pages intérieures du disque, le violoniste Jöel-Marie Fauquet écrit :
La postérité a surtout retenu le compositeur, et le disque qu'Arion a consacré à quatre des douze très beaux concertos pour violon qu'il a écrits, montre que cette attention est pleinement justifiée.

Saint-Georges a fait subir à la forme du concerto de soliste une amplification en rapport avec ses possibilités de virtuose qui cèdent toujours à l'abondance et au charme d'une veine mélodique particulièrement sensible, diserte, piquante et souvent imprégnée de mélancolie créole. Ces qualités se rencontrent également dans sa musique de chambre, sonates et quatuors à cordes. Le rôle que Saint-Georges tient dans l'essor du quatuor en France n'est pas moins éminent puisque aussi bien c'est avec ses 'Six quatuors à cordes opus I', enregistrés en première mondiale par Arion, qu'il s'est révélé à ses contemporains en tant que compositeur. Nous sommes en 1773. Saint-Georges figure donc incontestablement aux côtés de François Joseph Gossec, son maître de composition, et de Pierre Vachon (1731-1803) comme un des promoteurs du genre en France.

(2) Koch Schwann 3-6411-2 H1 (1996)
Quatuor concertant, N° 6
Quatuor concertant en sol mineur (10:07) ; Quatuor Joachim ; Koch Schwann 3 6411 2 H1 (1996). Dans les explications figurant sur les pages intérieures du disque, Carl de Nys écrit :
Dans la seconde moitié du 'siècle des lumières' naît et se développe en France un genre de musique de chambre qui va
jouir d'un succès croissant jusque' au début du Romantisme et qui, dès les années 1770, affirme sa spécificité face à l'école de Vienne : le quatuor à cordes.

Deux facteurs essentiels catalysent l'éclosion d'une école française de quatuors concertants ou dialogués, dont la vogue concurrence celle de la symphonie concertante, genre alors très prisé par le public du 'Concert Spirituel' et du 'Concert des Amateurs'.

(3) Integral Classic A&A007 (2002)
Quatuor a cordes, Op. 1, N° 3 en sol majeur ; Op. 1, N° 4 en do mineur ; Op. 1, N° 2 en mi bémol majeur ; Op. 1, N° 5 en sol mineur ; Quatuor Antarès ; Integral Classic A&A007 (2002).

(4) Integral Classic INT 221.125/1 (2003)
Quatuors à cordes, N° G. 002 en do majeur ; N° G. 007 en ré majeur ; N° G. 067 en si bémol majeur ; N° G. 068 en sol mineur Quatuor Antarès ; Integral Classic INT 221.125/1
(2003). Le site Web du Quatuor Antarès explique le projet artistique à www.quatuor-antares.com :
Après un premier disque publié en mai 2002 (Integral Classic A&A007), consacré à quatre des premiers quatuors de Saint-
George et à deux quatuors milanais de Mozart, le quatuor Antarès présente aujourd'hui un nouvel enregistrement (Integral Classic INT 221.125/1) consacré au Chevalier de Saint-George et au jeune Mozart.
Ce disque est le deuxième des quatre volumes qui constitueront l'intégrale de l'oeuvre pour quatuor à cordes du Chevalier de Saint-George interprétée par le quatuor Antarès pour Integral
Classic.
                                         ...

Pour des raisons d'intérêt historique et musical, le quatuor Antarès a souhaité intéger à ces enregistrements les quatuors milanais de Mozart écrits à cette même époque de découverte et de définition du quatuor à cordes comme genre musical à part entière.
On sait que, même s'ils ne se sont jamais rencontrés, le deuxième voyage de Mozart à Paris a eu lieu à l'époque où Saint-George exercait une très grande influence sur la vie musicale française.

Les pages intérieures par Alain Guédé fournissent l'explication supplémentaire du contexte dans lequel ces travaux a été composée :
Mozart vient de quitter Paris sur une série d'échecs lorsque Saint-George entame la composition des six quatuors de son deuxième recueil.  Le compositeur à la peau noire est alors au somet de sa gloire. En quelques années, il a hissé le Concert des Amateurs, à la direction duquel il avait succédé à Gossec, au rang de meilleur orchestre européen. Ses interprétations drainent les foules au Concert Spirituel et la reine Marie-Antoniette assiste personnellement à nombre de ses représentations. Son opéra « La Chasse » sera d'ailleurs interprétée devant la cour à Marly, puis édité par l'imprimeur du roi.
Sept ans après les premières compositions du métis, son style a mûri. Il s'est affranchi de l'influence italienne que lui avait transmis son premier maître Leclair pour enrichir sa palette.
L'harmonie est plus riche, les instruments dialoguent plus volontiers les uns avec les autres et ne sont plus au service exclusif du premier violon ou du violon solo.

Par la suite, Guédé adresse en particulier le Quatuor à cordes N° G 068 :
Les croyants décèleront dans cette œuvre une spiritualité intense. Les francs-maçons y découvriront une musique de rituel funèbre composée par leur frère. D'autres y verront sans doute un hommage à ses frères esclaves qui, à sous le fouet des commandeurs.  Il est vrai que la mélancolie qui se dégage de cet adagio pourrait être à la musique classique ce que le blues est au jazz.
Avec les trois autres quatuors de Saint-George sélectionnés par Antarès, on revient à cette musique des salons littéraires et artistiques qui eut tant de succès sous les Lumières. Une musique qui illustre parfaitement cette période de quête vers une humanité meilleure et plus éclairée.
                                         ...
Ce deuxième volume des quatuors du « Nègre des Lumières » nous dépeint un compositeur qui atteint la plénitude de son art.

(5) AFKA SK-557 (2003)
Quatuor à cordes, N° 1-6
Quatuor à cordes Coleridge ; AFKA SK-557 (2003).
Quatuor à cordes, N° 3

Dominique-René de Lerma, le professeur de musique à l'Université de Lawrence, écrit dans les pages intérieures du disque :
Ces quatuors, jamais avant d'enregistré - et craint perdu par quelques-uns - jette une nouvelle lumiére sur la France dans le 18e siècle et offre des occasions splendides pour l'amélioration de projets pour l'éducation, diffusant et le répertoire, si non seulement pour le plaisir écoutant d'un individu. Leurs élégants, aristocratiques moments pleins d'un vague regret ajoutent
substantiellement à la réputation croissante de Saint-Georges, « le nègre des lumières ».

Le violoncelliste du Quatuor à cordes Coleridge, William E. Thomas, ajoute dans les pages intérieures du disque :
Ces Quatuors du Chevalier de Saint-Georges (Joseph Boulogne), 1745-1799, ont été "perdu". Le fait qu'ils sont intitulé
« Quartetto Concertants » a ajouté sans aucun doute à la confusion en ce qui concerne la nature de ces travaux. Ils ont été publiés dans 1779 par Durieu dans Paris (rue Dauphine), bien que quelques-uns croient que la date de publication est 1777.
Ceux-ci sont des travaux extraordinaires.  Ils ne sont pas écrits dans le style qui était si populaire à ce moment-là qui a souligné généralement le premier violon avec les autres cordes prenant un rôle qui soutient.  Que nous conversation parmi égale. Le violoncelle a largement la possibilité 'chanter' et porte les
passages de techniquement-exigeant. Egalement l'alto et le deuxième violon sont fait appel à pour partager le matériel mélodique et négocient les demandes vigoureuses de l'écriture de Saint-Georges.

(6) Avenira 276011 (2005)
Six quatuors à cordes N° 1-6
N° 1 en Ré majeur, N° 2 en Si bémol majeur,
N° 3 en Fa mineur, N° 5 en Mi bémol majeur ; Apollon
Quartet ; Avenira 276011 (2005).  Michelle Garnier-Panafieu, Maître de conférences d'Histoire de la Musique à l'Université Rennes 2, chercheur associé au Centre de Musique Baroque de Versailles, écrit dans le livret du disque :
Les Quatuors opus 14 : tonalités et morphologie, écriture et style
En deux groupes de trois quatuors (chacun constitué de deux œuvres en majeur et d'une en mineur : I majeur, II Si bémol majeur, III Fa mineur, IV Sol majeur, V Mi bémol majeur, VI Sol mineur), ce recueil réunit, fait très rare à l'époque, deux quatuors en tonalité mineure.  Conformèment à une pratique courante en France et adoptée par Saint-George dans ses précédents quatuors (tel l'opus 1 : Allegro-Rondeau ou Allegro-Menuet), tous sont en deux mouvements, assez brefs, de même tonalité.  Sans indication de tempo, les premiers mouvements sont construits comme des Allegros de forme sonate.  Plus diversifiés, les mouvements terminaux sont référence à la danse (Tempo di minuetto du No IV, sont de séduisantes variations ornementales (Andante con variazioni des Nos I et II), ou se caractérisent par leur dynamisme (Vivace et Allegro des Nos III et VI).  Saint-George excelle à ménager des contrastes modaux comme autant de jeux d'éclairage.
L'écriture est claire et bien adaptée aux instruments, la mélodie chantante et sentimentale, marquée par d'élégantes arabesques de triolets de croches, la thématique gracieuse et pleine de charme, empreinte d'une sorte de langueur créole et de mélancolie teintée d'une tendresse parfois quasi mozartienne.  Loin d'être le privilège du premier violon, la phrase mélodique passe alternativement de celui-ci au second violon, et, bien souvent, au violoncelle qui chante dans des registres variès, ou à l'alto. Saint-George aime à répéter ses thèmes (la seconde fois à l'octave grave ou aiguë), emploie des procédés de l'École de Mannheim (tel le Vorhalt qui produit une impression d'insistence douloureuse ou solennelle) et, comme Gaviniès et Le Duc, jette dans la trame mélodique des touches langoureuses.  Cette succession de Soli, l'alternance entre des épisodes de caractères opposés (mélodiques et rythmiques), la récurrence de procédés destinés à préparer l'entrée du soliste et ses effets de virtuosité, l'influence de l'écriture orchestrale (unissons) et de la musique vocale (opéra-comique ou romance) confèrent à ces œuvres le style concertant précedémment évoqué.
S'inspirant du modèle vocal, Saint-George semble satisfaire aux conceptions esthétiques de Rousseau et de Diderot en faveur du naturel, il est aussi marqué par l'esthétique préromantique du Sturm und Drang (songeons, en particulier, aux quatuors en Fa et Sol mineur), à laquelle la plupart des compositeurs de l'époque classique paient leur tribut.

(7) Assai 222622 (2004)
Quatuors à cordes, N° 1-6
N° 1 en Ré majeur, N° 2 en Ut bémol majeur, N° 3 en Fa mineur,
N° 4 en Sol majeur, N° 5 en Mi bémol majeur et N° 6 en Sol
mineur
Quatuor Atlantis ; Assai 222622 (2004)

(8) Integral Classic INT 221.148 (2005)
G.069, G.070, G.071, G.072
Quatuor à cordes en Sol majeur
Quatuor Antarès ; Integral Classic INT 221.148 (2005)
Alain Guede écrit dans le livret du disque :
L'œuvre de Saint-George suit aussi le cheminement de l'homme
et il faut rendre grâce au quatuor Antarès d'avoir entrepris cette édition de l'intégrale de ses quatuors.  Ce troisième volume permet de constater une maturation passionnante dans
l'écriture musicale du compositeur à la peau noire.  Ces quatuors ont été édités en 1779, dans une période où son style s'affirme.  Trois ans avant, son opéra « La Chasse » a connu un immense succès à la Comédie Italienne, puis a été joué à la Cour.  Cette œuvre s'installe désormais dans le répertoire.  Du dialogue entre voix au dialogue entre instruments, le pas est vite franchi.  D'autant que la mode parisienne est à la symphonie concertante, une nouvelle forme qui se caractérise par un échange musical entre plusieurs instruments solistes.  En 1776, ses symphonies concertantes pour violon et violoncelle G.037 et G.038 ont aussi connu un grand succès.  Ce succès précède celui de Mozart qui, aussitôt après son second voyage à Paris, livre, en 1779, sa concertante pour violon et alto.

 

Droit d'auteur

Cette page a été mise à jour le 01/01/16

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