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William Grant Still  (1895-1978) Compositeur afro-américain et hautboiste Doyen des compositeurs Afro-Américains
Table des Matières 1 La jeunesse 2 Education 3 Genres 4 Hautboiste et   étudiant 5 Harlem Renaissance 6 Compositeur classique 7 La maturité artistique 8 Querelle maritale 9 Afro-American Symphony 10 Début symphonique 11 Song of a New Race 12 Verna Arvey 13 L'Opéra 14 Reconnaissance 15 L'Héritage 16 Biographies 17 Danses 18 Sunday Symphony 19 L'Afrique 20 In Memoriam 21 Poem for Orchestra 22 Symphonie No. 4 23 Symphonie No. 5 24 Skyward My People Rose  25 Ressources 26 Bibliographie	William Grant Still       « My Life, My Words: The Autobiography of William Grant Still, American Master Composer » ; With additional material by Judith Anne Still ; The Master-Player Library, Flagstaff, Arizona (2011)  William Grant Still Music

Échantillons audio :
1 Cedille 90000 055 (2000) ; « African Heritage Symphonic Series,
   Vol. I » ; Chicago Sinfonietta ; Direction : Paul Freeman
   Symphony No. 1 (Afro-American)
2 Koch International Classics 3-7084-2 H1 (1991) ; « Africa : Piano
   Music of William Grant Still » ; Denver Oldham, piano
   Blues From "Lenox Avenue"
3 Koch International Classics 3-7192-2 H1 (1994) ; « William Grant
   Still: Summerland » ; Alexa Still, flute ; Susan DeWitt Smith,
   piano ; New Zealand String Quartet  Summerland
4 Koch International Classics 3-7154-2 H1 (1993) ; « William Grant
   Still : La Guiablesse, Danzas de Panama, Quit Dat Fool'nish,
   Summerland » ; Berliner Symphoniker ; Direction : Isaiah Jackson
   Danzas de Panama

1 La jeunesse
William Grant Still est né à Woodville, Mississippi, le 11 mai 1895. C'est le fils d'un couple de professeurs : Carrie Lena Fambro Still et William Grant Still.  Le jeune William n'a que trois mois quand son père meurt.  Carrie Still s'installe alors à Little Rock, l'Arkansas où elle vit avec sa mère et travaille comme un enseignante.  Carrie épouse Charles B. Shepperson, un employé des postes qui achète régulièrement des disques de phonographe et plus particulièrement des disques d'opéras.  William prend des leçons de violon et montré un grand intérêt pour la musique.  Dans un article de l'Arkansas Historical Quarterly, Vol. XXIV, No. 4 (Winter 1965), p. 308, Mary D. Hudgins écrit :
Still est virtuellement un natif de Little Rock. Il obtient son diplôme de fin d'études secondaires à l'âge de 16 ans, recevant la distinction de « valedictorian » (major de la promotion) de Dunbar High School (lycée), classe de 1912.

2 Education
Still étudie la médicine à Wilberforce University dans l'Ohio sur l'insistance de sa mère mais en définitive y renonçe et épouse Grace Bundy le 4 octobre 1915.  A cette époque son premier instrument est le hautbois.  Still étudie d'abord à l'Oberlin Conservatory en 1917. Ses études musicales sont interrompues en 1918 pour servir dans la marine américaine pendant une année en faisant office de serveur de mess et joueur de violon.  Il retourne à Oberlin brièvement en 1919 avant d'aller à New York City pour travailler pour W. C. Handy.

3 Genres
Aaron Myers qui a écrit pour l'Africana Encyclopedia caractérise William Grant Still comme un compositeur américain dont les œuvres sont inspirées par des thèmes afro-américains de jazz, de musiques populaires, d'opéra et de genre classiques.

4 Hautboïste et étudiant de musique classique
L'Afro-American Symphony de Still a été enregistré par le Detroit Symphony Orchestra sous la direction de Neeme Järvi, enregistrement Chandos 9154 (1993).  Dans le livret de ce CD, Michael Fleming écrit :
Sa formation musicale a deux dimensions.  Elle assimile la tradition européenne à Oberlin College et les thématiques afro-américaines en travaillant avec W. C. Handy à New York.  Il gagne sa vie en jouant du hautbois dans la fosse d'orchestre de la comédie musicale Shuffle Along.  Alors que le spectacle fait une tournée à Boston, George Chadwick lui donne des leçons de composition et plus tard Edgar Varese, compositeur d'avant-garde, l'accepte dans sa classe de composition.

Shuffle Along est produit par Noble Sissle et Eubie Blake.  Quelques uns des arrangements musicaux sont faits par Still.  Le spectacle comprend une distribution afro-américaine et a un tel succès qu'il fait l'objet de 504 représentations à New York City avant de partir en tournée.  C'est au New England Conservatory of Music en 1921 que Still commence à étudier avec le compositeur George Chadwick.  Une bourse lui permet d'étudier la composition avec Edgar Varese à New York City pendant deux ans.  Il obtient aussi des bourses d'études des fondations Guggenheim et Rosenwald.

5 Harlem Renaissance
Le "Harlem Renaissance", appelé aussi the "New Negro Movement", a commencé à l’arrivée de Still à New York City, et se prolonge jusqu’au début des années 30.  Cela prouve que les Afro-Américains avaient une culture riche et vibrante qui allait bien vite devenir un élément culturel important de la culture des Etats-Unis et du monde. Deux auteurs majeurs ont influencé le mouvement.  Ce sont W. E. B. DuBois, qui a écrit The Souls of Black Folk et Alain Locke, l’auteur de The New Negro.  Still adhére pleinement à ce mouvement de "Harlem Renaissance", en devient un participant actif.  Sa musique en fut ensuite influencée durant toute sa vie.

6 Compositeur classique
Still devient un compositeur classique après avoir travaillé dans le commerce du disque.  Il occupe divers postes chez Black Swan Records, un label qui est la propriété d’Afro-Américains.  Myers nous dit à ce propos :
A la fin des années 20, Still se met à composer de la musique classique.  Il compose plus de 150 œuvres comprenant cinq symphonies, quatre ballets et neuf opéras.  La première œuvre classique de Still qui est jouée a lieu le 8 février 1925.  L’orchestre est L’International Composer's Guild et la composition a pour titre From the Land of Dreams.  Darker America, une autre œuvre de Still est jouée en 1926 et 1927.  Le compositeur joue également des œuvres classiques au hautbois avec le Harlem Orchestra.

7 La maturité artistique
Still travaille à Los Angeles comme arrangeur musical, de mai 1929 à mai 1930, en signant un contrat avec Paul Whiteman, présentateur d’un programme national hebdomadaire de radio, appelé The Old Gold Hour, Sa femme et leurs enfants restent à New York City.  Catherine Parsons Smith, l’auteur d’une biographie de William Grant Still qui a pour titre A Study in Contradictions, publiée en 2000 by The University of California Press, a écrit :

Still a senti que son premier séjour en Californie lui avait apporté une maturité artistique : « Je pense que l’année 1930 a marqué mon entrée effective dans la composition d’œuvres sérieuses.  La plupart de mes œuvres importantes ont débuté en 1930 avec le ballet Sahdji et l’Afro-American Symphony. »
En rédigeant sa candidature pour l’obtention d’une bourse Guggenheim en 1934, il écrit : « J’aimerais aller en Californie car c’est là où je trouve une atmosphère favorable à une démarche
créatrice. »

8 Querelle maritale
Grace Bundy, la femme du compositeur, espèrait que la famille ferait un séjour en France durant l’été 1930.  Elle recherche même un endroit pour y vivre en permanence.  Smith a parlé des problèmes domestiques de Still, consécutifs à son éloignement de sa famille durant une année :
Le journal incomplet de 1930 atteste qu’à son retour, son mariage avec Grace Bundy ne va pas pour le mieux.  Nous ne pouvons en savoir plus car on n’a pas trouvé le journal de Still se rapportant aux années qui suivent.  Nous savons toutefois qu’avant que Bundy ne s’installe au Canada en septembre 1932 avec ses quatre enfants, Still avait adressé sa candidature pour l’obtention d’une bourse Guggenheim afin de travailler à Los Angeles et non à Paris.

9 Afro-American Symphony
Dominique-René de Lerma, professeur de musique à Lawrence University, a publié un commentaire sur L’Afro-American Symphony de Still dans L’Africana Encyclopedia :
« Contemporain de Work et Dawson, William Grant Still a écrit sa première symphonie, L’Afro-American Symphony (1930), en s’inspirant des « blues » et de son expérience en tant qu’arrangeur de jazz. »

Michael Fleming cite le compositeur :
« Je savais que je voulais écrire une symphonie ; je savais qu’il fallait que ce soit un travail d’inspiration américaine et je voulais démontrer de quelle façon le “blues”, considéré comme un mode d’expression inférieur, pouvait être élevé au plus haut niveau musical. »
Parmi tous les autres enregistrements de la symphonie afro-américaine qu’il convient de mentionner, nous citerons celui du Royal Philarmonic Orchestra, dirigé par Karl Krueger, chez Bridge 9086 (1999).

10 Début symphonique
Les premières représentations de L’Afro Américan Symphony furent données les 28 et 29 octobre 1931 par le Rochester Philarmonic, dirigé par Howard Hanson. Les commentaires du livret de l’album expliquent l’importance de ces représentations :
Howard Hanson [1896-1981], qui dirige la première avec le Rochester Philharmonic en 1931, est un représentant connu de la musique contemporaine américaine. Après avoir ouvert la voie, d’autres après lui approuvent peu après les vues de Still. Le New York Philarmonic joue la symphonie à New York en 1935 pour la première fois.

11 Song of a New Race
(Chanson pour une race nouvelle)
Pendant plusieurs années après ses débuts réussis comme symphoniste, Still continue à être surtout considéré comme un arrangeur musical.  Michael Fleming a également écrit le livret de la Symphonie No. 2 in Sol Mineur de Still (Song of a New Race) (29:22). Cette symphonie a été enregistrée par le Detroit Symphony Orchestra dirigé par Neeme Jarvi, Conductor, on Chandos 9226 (1993). Fleming dit à ce sujet :
Pourtant il persiste et le 10 décembre 1937, Leopold Stokowski dirige la Symphony in G Minor avec le Philadelphia Orchestra.  Le compositeur a prévu des sous-titres pour les quatre mouvements de la symphonie : Yearnings, Sorrow, Humor et Aspiration (Désirs, Chagrin, Humeur et Aspiration).

12 Verna Arvey
Still s’installe à Los Angeles vers 1934 et commençe à composer des musiques de films.  Il se met aussi à écrire des œuvres pour piano, jouées par Verna Arvey, une journaliste et pianiste qu’il a rencontrée à Los Angeles en 1930.  En 1936, Still compose la musique pour le ballet Lenox Avenue pour lequel Arvey écrit le script.  C’est une commande de CBS Radio.  D’autres collaborations vont suivre.  En 1939 Still divorçe de Grace Bundy and épouse Verna Arvey.

13 L'Opéra
Still s’installe à Los Angeles avec l’intention d’écrire des opéras.  Le premier qu’il compose en 1935 s’appelle Blue Steel.  Catherine Parsons Smith écrit à ce sujet :
Il est triste de constater que Blue Steel ne fut jamais joué.  L’opéra suivant, Troubled Island dont l’action a lieu à Haiti sur un livret de Langson Hughes (avec des additifs de Verna Arvey) finalement obtient un succès absolu pour un opéra américain et c’est le New York City Opera qui le met en scène.
A Bayou Legend (1941) et Minette Fontaine (1948) ont La Louisiane pour décor et font état du culte vodou.  Costaso (1950), qui passe pour être l’oeuvre favorite de Still, a pour décor une ville hispanique dans un désert isolé et austère du sud-ouest.  L’action de Mota (1951) se situe en Afrique Centrale et The Pillar (1955) dans un village de natifs américains.  L’action de Highway 1, U.S.A. (partition écrite en 1942 avec le titre de A Southern Interlude, est reprise en 1963 pour devenir un opéra en un acte) a lieu à l’est des Etats-Unis. Cette œuvre met en scène une famille dont la culture est en principe « américaine » mais les origines ethniques ne sont pas spécifiées.

Smith fait remarquer que la plupart des opéras de Still ont été produits par des théâtres régionaux d’art lyrique, à l’exception de Troubled Island qui a été mis en scène par un théâtre majeur.  C’est aussi le seul parmi tous les opéras de Still qui n’ait pas été écrit par Verna Arvey Still.  On peut se procurer Highway 1, USA, enregistré sur un CD de Phillip Brunelle et The Vocalessence Ensemble, Albany Records 734 (2005).

14 Reconnaissance de ses mérites
Catherine Parsons Smith fait remarquer que le séjour de Still à Los Angeles marque le point de départ d’une période au cours de laquelle ses compositions classiques touchent un plus vaste public qu’auparavant.  Elle souligne que Still lui-même dirige un concert du Los Angeles Philharmonic dans un style innovant lors de l’avènement du légendaire Hollywood Bowl.
Dans les années 1920 et encore plus encore dans les années 30, Still se fait particulièrement remarquer comme compositeur de musique artistique et des orchestres symphoniques majeurs jouent ses œuvres.  Cela continue durant une quinzaine d’années et s’amplifie après son installation dans le sud de la Californie.  Par exemple, Still se produit en concert quatre vingt dix-huit fois à travers le pays en 1942.  Une suite de commandes et de créations de ses œuvres à travers le pays par des orchestres symphoniques majeurs, son apparition au Hollywood Bowl à la tête du Los Angeles Philarmonic, la radiodiffusion par CBS de Lenox Avenue, la commande qu’il reçut de Perisphere, tout cela représente bien plus que la plupart des compositeurs pourraient espérer une vie durant.

15 L’Héritage
William Grant est mort à Los Angeles le 3 décembre 1978.  Il a eu plus de réussite que tous les autres compositeurs classiques afro-américains à tel point qu’on fait souvent référence à lui en disant qu’il est le Doyen des compositeurs Afro-Américains.  Son riche héritage à la fois pour la musique instrumentale et vocale a été préservé grâce à de nombreux enregistrements.  Les CD qui apparaissent sur cette page ne représentent qu’une fraction de ce dont on peut disposer.

16 Biographies
Comme nous l’avons précédemment signalé, Catherine Parsons Smith est l’auteur d’une biographie publiée en 2000 et intitulée William Grant Still: A Study in Contradictions.  C’est la source principale de ce site Web.  L’épouse du compositeur Verna Arvey a, elle aussi, écrit une biographie, intitulée In One Lifetime (Dans une Vie), publiée en 1984 par The University of Arkansas Fayetteville Press.  Catherine Reed a publié en 2003 chez Morgan Reynolds, William Grant Still, Compositeur Afro-Américain, une biographie de 112 pages pour de jeunes lecteurs.

17 Danses
Le chef d’orchestre afro-américain Isaiah Jackson et le Berliner Symphoniker [Berlin Symphony Orchestra] ont enregistré deux des compositions majeures de musique de danse de Still chez Koch 3 7154 2H1 (1993).  La première est La Guiablesse (18:35) qui comprend neuf brèves séquences dansées.  Sur le livret du disque, Dana Paul Perna nous apprend que cette oeuvre fut jouée à Rochester, New York, pour la première fois en 1933 avec Howard Hanson au pupitre.  Danzas de Panama [Dances of Panama] (14:00) est la deuxième composition majeure.  Les titres des quatre danses sont : Tamborito, Mejorana, Punto et Cumbia.  Perna écrit à ce
sujet :
« Still prit ces thèmes de danse et les adapta pour quatuor à cordes, pour quintette ou bien comme c’est le cas pour cet enregistrement pour orchestre à cordes.  Il s’est efforcé de se rapprocher des sons produits par des instruments locaux, donnant ainsi à cette compossition un caractère saisissant. »

18 Sunday Symphony
La symphonie No.3 de Still (Sunday Symphony) (20:48) a été enregistrée par Le North Arkansas Symphony Orchestra, dirigé par Carlton R. Woods.  Le CD porte la référence Cambria 1060 (1996). Nous pouvons lire sur le livret :
« C’est la seule symphonie qui n'ait pas été jouée du vivant de Still. En fait, le concert donné lors du William Grant Still Festival en 1984 et cet enregistrement ont été des premières mondiales.

19 L’Afrique
Un CD produit en Italie représente sur sa pochette Marco Fumo, jouant Africa, le poème symphonique de Still (22 :49).  Sa référence est Dynamic CDS 351 (2000). Le livret analyse la musique et le
style :
« Jusqu’alors inconnu en Italie, Still fut le plus grand compositeur de musique symphonique afro-américain du début du XXe siècle.  Elève de Varese, il s’orienta vers une expression moins expérimentale – au demeurant toujours originale - et appropriée pour structurer des thèmes, profondément ancrés dans la veine de la musique noire. Africa est un poème symphonique en trois mouvements, un peu dans le style des suites symphoniques de Rimski-Korsakov.  Toutefois, la version pour piano est superbement adaptée.  Pour l’enregistrement actuel nous avons utilisé une copie du manuscrit original.
                                ...
La musique de Still illustre, avec celle d’Ellington, le principe défini par les philosophes de Harlem du mouvement « Black Renaissance », sorte de nationalisme intellectuel afro-américain...
                                ...
Still dessine ici l’image d’une Afrique imaginaire – on savait peu de choses sur ce sujet à l’époque – utilisant les matériaux musicaux à sa portée : l’étoffe de ses oeuvres est entrelacée de beaux motifs, souvent dans le style des blues ou des spirituals mais qui restent toujours typiques et montrent dès les premières mesures des juxtapositions polytonales que l’on peut considérer comme sa marque.
Une version symphonique (27:51) a été enregistrée par The Fort Smith Symphony Orchestra sous la direction de John Jeter chez Naxos 8.559174 (2005).

20 In Memoriam
Le CD de chez Naxos inclut également Afro-American Symphony (24:57) de Still et In Memoriam, The Colored Soldiers Who Died for Democracy (7:22), une composition qui date de 1930.  In Memoriam est une commande de The League of Composers (L’Association des Compositeurs), et a été joué pour la première fois le 5 janvier 1944 par le New York Philharmonic dirigé par Artur Rodzinski.  David Ciucevich a notamment écrit sur le livret de la pochette:
« Olin Downes, le critique du New York Times, souligne la simplicitié et l’émotion puissante de cette oeuvre, sans affectation ou ostentation ». Les mots du titre se sont pas dépourvus d’ironie et reflètent le fait que les Afro-Américains ont combattu à l’étranger pour la liberté et la civilisation alors qu’on leur a dénié ces mêmes droits chez eux.

21 Poem for Orchestra
Poem for Orchestra (10:27) date de 1944 et joint les 4e et 5e Symphonies de Naxos 8.559603 (2009), enregistrées par The Fort Smith Symphony et dirigées par John Jeter. Les commentaires du livret sont de David Ciucevich, Jr. :
« Poem for Orchestra a été commandé par le Kulas American Composers' Fund pour l’orchestre de Cleveland sur la recommandation du directeur musical Erich Leinsdorf. » « The Poem, l’une des oeuvres majeures de Still selon les paroles mêmes de Robert Bartlett Haas, est un poème symphonique étendu. »

22 Symphonie No. 4
La Symphonie No. 4 (Autochthonous) (26:15) date de 1947. Par contraste avec ses deux premières Symphonies, Afro-American et Song of a New Race, l’Autochthonous Symphony est une oeuvre dont le sujet englobe tous ceux qui vivent aux Etats-Unis. Le livret d’accompagnement donne des précisions à ce sujet :
« En ce qui concerne La Quatrième Symphonie, Still dit notamment: 'Comme le sous-titre l’indique, La Quatrième Symphonie prend ses racines dans son propre sol, mais plutôt que d’être aborigène ou indigène, elle entend représenter l’esprit du peuple américain. » « La symphonie est dédiée à Maurice Kessler d’Oberlin, l’un des premiers maîtres du compositeur. Elle a été jouée pour la première fois par Victor Alessandro et le Oklahoma City Symphony Orchestra le 18 Mars 1951. »

23 Symphonie No. 5
Comme l’indique son sous-titre, la Symphonie No. 5 (Western Hemisphere) (19:37) reflète les pensées du compositeur sur les ressources naturelles et humaines des divers pays des Amériques. Le livret écrit par David Ciucevich, Jr. nous apprend que l’oeuvre qui est devenue la Cinquième Symphonie de Still fut écrite au départ pour être la troisième. C’est en 1945 qu’il la reprit pour devenir la Cinquième Symphonie et pour être revue in 1970. Le livret donne les précisions suivantes:

« L’oeuvre revue fut jouée pour la première fois par le Oberlin College Orchestra sous la direction de Robert Baustian lors de la célébration du 75^e anniversaire, le 9 novembre 1970. »

24 Skyward My People Rose
Skyward My People Rose: Musique de William Grant Still, Clarion CLR 905 CD (2004) mêle des pièces musicales vocales originales à des adaptations musicales de Stephen Foster.  Les solistes comprennent Hilda Harris, mezzo soprano, et Yolanda Williams, soprano.  Les formations incluent The Vocal Essence Ensemble et The Vocal Essence Orchestra.  Philip Brunelle est à la fois l’organiste et le chef d’orchestre.  Le CD est l’un des quatre disques Clarion qui fait partie d’une collection de Vocal Essence, intitulé Witness, consacré aux œuvres de compositeurs afro-amércains.  Les compositions sont : Wailing Woman (1946), Swanee River (Old Folks at Home), And They Lynched Him on a Tree (1940), Miss Sally's Party: Un ballet pour orchestre à cordes (1940), Reverie (1962) et Elegy (1963).  Cet enregistrement a reçu cinq étoiles lors d’une évaluation d’Amazon.com par le Conservateur du site Web AfroAmericanHeritage.com  Le commentateur note que Still était fier de son héritage irlandais, de celui de natif américain, d’hispanique et d’afro-américain.  Et il ajoute :

Il n’a jamais renié ses origines africaines mais il aspirait aussi à mêler tous les éléments qui faisaient partie de son propre héritage à notre héritage national afin d’être un compositeur américain à part entière. Ce CD est une excellente illustration de cette aspiration, avec des oeuvres qui vont des origines de Swanee River (qui a commencé par être une chanson folklorique noire, a été convertie en mélodie des « minstrels » par Stephen Foster, avant de revenir dans la tradition folklorique) à un ballet qui conclut par un "cake walk", ou danse en cercle qui remonte au temps des plantations.

25 Ressources

Art Song Alliance: William Grant Still – Extrait d’un long essai sur les contributions afro-américaines dans le domaine par Darryl Taylor.

Interview de William Grant Still  www.umich.edu/~afroammu/standifer/still.html – Centre afro-américain de musique, University of Michigan School of Music.  Jim Standifer, l’interviewer a parlé avec William Grant Still et Verna Arvey Still à leur domicile à los Angeles en 1974.  Quand on a abordé le sujet de la discrimination raciale dans ses jeunes années, Still a notamment répondu !
- « Oh, j’ai été le témoin d’incidents que j’ai abhorrés.  Par exemple, j’ai vu un Noir se faire tabasser par deux policiers.  J’ai vu ce Noir, malheureux vieillard, qui sortait d’un marché à Memphis ; je n’oublierai jamais ce shérif adjoint, placé derrière le tuant en lui tirant une balle. »

Dr. Estrella's Incredibly Abridged Dictionary of Composers
www.stevenestrella.com   -  Still, William Grant (1895-1978), Etats-Unis – Eléments bliographiques, CD recommandés, livres et partitions, bibliographie et liens du Dr. Estella dans Incredibly Abridged Dictionary of Composers.  Essai avec la contribution de Celeste Anne Headlee, petite-fille de William Grant Still.

Wikipedia, the free encyclopedia http://eng.wikipedia.org - William Grant Still : La vie, la carrière, les oeuvres et les liens.  Extrait:
« Ce fut le premier afro-américain à diriger un orchestre américain majeur, le premier à faire jouer un opéra par un théâtre lyrique majeur et le premier à faire jouer un opéra sur une chaîne nationale de télévision.  On se réfère souvent à lui comme le doyen des compositeurs afro-américains. »

WilliamGrantStill.com www.williamgrantstill.com – Site Web de la musique de William Grant Still et The Master-Player Library, créés par Judith Anne Still, la fille du compositeur afro-américain.  Extrait:
“Inaugurée pour préserver et promouvoir" l’oeuvre de William Grant Still, le compositeur et chef d’orchestre afro-Américain ainsi que les compositeurs des groupes ethniques minoritaires et les compositeurs femmes.  Nous offrons une vaste sélection de livres, d’enregistrements et d’autres supports culturels.  Nous disposons aussi d’un volumineux catalogue de partitions de musique de William Grant Still et d’autres compositeurs de groupes minoritaires. Contactez-nous pour obtenir un catalogue des partitions. »

26 Bibliographie

An Outstanding Arkansas Composer William Grant Still, Mary D. Hudgins, Arkansas Historical Quarterly, Vol. XXIV, No° 4 (Winter 1965), p. 308.

Everyman's Dictionary of Music; Eric Blom; Révisé par Jack Westrup, Professeur de Musique, Oxford University.  New York: New American Library, 1971.

Harvard Biographical Dictionary of Music; Don Michael Randel, Rédacteur.  Cambridge, Massachusetts & London, England: Belknap Press of Harvard University Press, 1996.

I Dream a World: The Operas of William Grant Still, livre par Beverly Soll, 306 pages, University of Arkansas Press, 2005.

William Grant Still and Verna Arvey Papers, Special Collection, University of Arkansas Libraries, Fayetteville.

William Grant Still: A Study in Contradictions, livre par Catherine Parsons Smith, 384 pages, University of California Press, 2000.

Droit d'auteur

Cette page a été mise à jour le 01/01/16